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Carlos Martinez, le joyau colombien des Aigles

04 juillet 2022

Texte de Louis-Simon Gauthier, Le Nouvelliste, 2 juillet 2022 :

« Est-ce que le meilleur receveur de la Ligue Frontier joue à Trois-Rivières? Ils sont nombreux à croire que oui.
 
Pour la première fois de sa carrière chez les professionnels, Carlos Martinez a l’opportunité de jouer tous les jours. Et disons que les résultats sont probants: il se faufile parmi les meneurs pour le nombre de points produits, de circuits ainsi que pour la moyenne au bâton et la moyenne combinée de puissance et de présence sur les buts. En d’autres mots, il est difficile à retirer.
 
Autant derrière le marbre qu’avec son bâton, l’athlète de 27 ans originaire de la Colombie, un ex-espoir des Braves d’Atlanta, répond aux hautes attentes placées en lui avant le début de la saison.
 
"C’est peut-être le meilleur joueur que j’ai vu passer chez les Aigles depuis 2013", s’enthousiasme le président de l’équipe René Martin, dont les propos trouvent écho auprès du gérant Matthew Rusch... le seul joueur à avoir vu son numéro (22) être retiré par l’organisation jusqu’ici!
 
"Il est dans le top-3, assurément", répond Rusch en souriant. "Carlos a saisi sa chance. Il démontre de la puissance à l’attaque, mais c’est aussi un bon meneur pour nos jeunes lanceurs qui connaissent des moments difficiles. Je trouve que depuis quelques semaines, il prend de plus en plus de responsabilités."
 
Le barrage de la langue peut parfois poser problème, car Martinez est un hispanophone. Ceci dit, il a sauvé ses lanceurs à maintes reprises cette année. Il mène aussi la Ligue Frontier pour le nombre de coureurs épinglés en tentative de vol.
 
Sans détenir le bras le plus puissant et précis, il mise sur une excellente lecture du jeu. Ses quelque 400 matchs d’expérience chez les pros rendent de fiers services aux Aigles en ce moment, surtout qu’ils ont besoin d’un receveur aguerri derrière la plaque, avec autant de défis au monticule.
 
Grâce à Steve Brown
 
Si Carlos Martinez a choisi Trois-Rivières cet été, c’est en partie grâce à son ami et compatriote Steve Brown.
 
Brown, établi en Mauricie depuis quelques années, a convaincu le receveur qu’il aurait l’occasion de voir beaucoup de baseball chez les Aigles dans la Ligue Frontier. Mission accomplie!
 
"Je ne le regrette pas, j’adore l’équipe et j’aime la ville aussi, même si je ne sors pas souvent", indique Martinez, dont le rêve d’évoluer un jour dans le Baseball majeur demeure vivant.
 
Pas plus tard que l’automne dernier, il a vu plusieurs de ses anciens coéquipiers des filiales des Braves remporter la Série mondiale. Au rythme où il cogne la balle cet été, personne ne serait surpris qu’il reçoive l’appel d’un recruteur afin de retourner dans le baseball affilié.
 
"J’étais très heureux pour les Braves, j’ai grandi dans cette organisation pendant près de dix ans! Mais à Trois-Rivières, j’ai la chance de jouer tous les jours. Plus jeune, j’admirais David Ortiz et [l’ancien des Expos de Montréal] Orlando Cabrera, qui est originaire de la Colombie lui aussi. Je voulais faire comme eux. Je n’ai peut-être pas joué dans le Baseball majeur encore, mais je peux dire que j’ai du plaisir à sauter sur le terrain aussi souvent avec les Aigles."
 
Originaire de l’Amérique latine, Martinez, comme plusieurs joueurs à être passés par Trois-Rivières avant lui, se plaît dans un environnement francophone. Même s’il ne parle pas la langue de la majorité. "Connaître du succès avec une nouvelle équipe, ça aide à apprécier la ville et les partisans. Je suis content que des gens reconnaissent ce que je fais de bien. J’espère que ça va continuer!"
 
Les partisans des Aigles, eux, espèrent évidemment que ces succès se poursuivent à Trois-Rivières le plus longtemps possible! »
 
Lien vers le texte : https://bit.ly/3a9CD5q